Le directeur des Équipes de France des sports paralympiques d’été à la FFH  a assisté, en Slovénie, aux deux premiers jours des championnats du monde de tennis de table. Il livre ses impressions.

Norbert Krantz, quel regard posez-vous sur ce premier rendez-vous majeur « ping » auquel vous assistez ?

Je suis d’un naturel curieux donc il me plaît toujours de découvrir de nouveaux univers. Ce championnat du monde a tout d’un Mondial. Selon les informations glanées, puisque je n’ai pas d’éléments de comparaison, le niveau augmente. L’organisation est à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un Mondial et de ce que j’ai pu voir sur les autres disciplines.

Êtes-vous satisfait de l’équipe de France en termes sportif et collectif ?

Elle est à la hauteur et au niveau attendu. Dans le comportement, c’est également intéressant. J’ai eu de bonnes surprises. Certaines défaites apportent aussi des enseignements importants. Il y a eu quelques déceptions, mais assez peu. Celles que je retiens le plus sont liées à ces matches bien structurés au cours desquels il a manqué ce petit quelque chose pour inscrire le dernier point. J’avais déjà constaté ce phénomène en escrime. C’est l’un des axes de travail à suivre. Je félicite aussi l’abnégation, la disponibilité et l’investissement du staff qui répète sans relâche des journées de 12 h non-stop.

Des joueurs vous-ont-ils particulièrement séduits ?

En ce début d’épreuve, j’ai bien aimé Maxime Thomas par le calme avec lequel il a abordé ses matches. J’espère qu’il parviendra à se transcender au bon moment. Fabien Lamirault est attendu. Il va devoir élever son niveau de jeu. Lors de ses deux premiers matches, il était vraiment au-dessus. Stéphane Molliens et Thu Kamkasomphou ont dégagé beaucoup de sérénité et affiché un bon niveau. J’ai également apprécié Matéo Bohéas et le talentueux Alexandre Delarque qui a quand même gagné 11-0 sa première manche contre le champion paralympique (défaite 2-3). S’il parvient à stabiliser son niveau, il peut vraiment devenir un prétendant au podium aux prochains Jeux. Je pense que l’on peut espérer trois à quatre médailles à l’issue de ce mondial.

L’équipe de France semble sur la bonne voie…

Oui, elle est dans les rails Elle a retrouvé une ligne directrice. Il y a évidemment encore du travail et des paliers à franchir. Notamment en matière de structuration d’entraînement, de planification et aussi de dynamique collective. C’est au programme. Mais ça avance dans le bon sens. // Julien Soyer