Pour recruter et détecter des pongistes dans une pratique handisport, il faut que les sections et clubs handisport se mettent en relation et travaillent avec les centres, établissements qui accueillent les personnes en situation de handicap. Voici un exemple qui peut servir de modèle à ceux qui ne le font pas encore.
Le Centre de rééducation fonctionnelle de Bel-Air à la Membrolle en Indre et Loire est un établissement loi 1901 sous l’égide de la Croix Rouge comme il en existe une vingtaine en France. Il accueille des personnes en situation de handicap physique, sensoriel et des grands brûlés. Les patients du Centre viennet exclusivement de la région mais certains patients proviennent de régions ou départements limitrophes.
Le Centre possède 3 salariés APA (Activités Physiques Adaptées) qui proposent aux patients de nombreuses activités sportives pour leur permettre d’entretenir leur santé physique, travail des muscles mais aussi qui permettent de favoriser le lien social, le partenariat et l’inclusion par le sport. La connaissance multisport de ces APA permet uniquement la découverte d’une discipline sportive et par conséquent la venue de spécialistes est un vrai plus dans la démarche du centre.
Depuis plusieurs saisons, la section de St Avertin dont Julien Bochereau fait partie réalise des actions régulières avec ce centre de Bel-Air. Cette régularité va permettre désormais de réaliser une convention entre les 2 structures.
Cette convention va permettre d’apporter une compétence supplémentaire sur une activité physique particulièrement adaptée aux personnes en situation de handicap et va permettre aux patients de sortir du centre pour aller pratiquer directement dans la salle du club/section.
Cette sortie comporte un objectif supplémentaire, celui de permettre aux patients d’évaluer la manière dont on peut aller pratiquer le sport dans le milieu ordinaire (accès à la salle, aux vestiaires, aller aux toilettes…). Cela les aide ensuite, quand ils rentrent chez eux de plus facilement s’inscrire dans un club sportif pour continuer la pratique. Pour les APA du centre, ces sorties permettent d’accélérer la réadaptation et favorise le lien social.
Le directeur de cette structure, Mr Maillochaud est très intéressé par cette démarche et ne voit que des avantages à la mise en place de cette convention et souhaiterait même accueillir une compétition Handisport afin de montrer aux patients les règles, les modalités d’organisation et susciter de l’intérêt à la pratique sportive de compétition.
Un autre exemple intéressant a été mis en lumière lors de cette intervention : Eric Pereira a découvert le Tir à l’arc lors de son 1er séjour dans le centre de rééducation. Devenu passionné, il s’est inscrit au club de Tir à l’arc local et s’est entraîné jusqu’à être qualifié aux Jeux de Rio. De passage à nouveau au centre de rééducation pour suivre et améliorer ses capacités fonctionnelles, il est venu pratiquer la séance de Tennis de Table mais compte bien s’entraîner encore en Tir à l’arc pour aller à Tokyo en 2020 et y réaliser un meilleur résultat qu’en 2016 à Rio.
Cet exemple montre l’importance pour les sections et clubs locaux de prendre contact avec les établissements et centres de rééducation proches de chez eux pour proposer des séances d’initiation, de découverte du tennis de table pour susciter des vocations. La section handisport de St Avertin qui ici assurait l’intervention explique que depuis 2 saisons où il propose cette action, chaque année 1 ou 2 patients en sortant du Centre sont venus prendre une licence au club pour approfondir leur niveau dans l’activité et certains accèdent désormais à la compétition.
Quand la convention sera signée, elle sera accessible sur le site Internet de la commission afin que tous puissent essayer de modéliser cette action qui concoure au développement et au recrutement de personnes en situation de handicap. Action qui peut au travers de l’exemple d’Eric concourir également à une prospective vers le Haut Niveau.
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